Sommes-nous toustes dans notre slut era ?
2022 : Twitter et Dylan OBrien fusionnent pour donner deux mots qui feront trembler les Internets : "slut era" où notre période de sex-appeal atteint son paroxysme.
Une expression entrée dans le livre des références communes de la twittosphère mais dont le sens a quand même varié à de nombreuses reprises depuis sa création.
Beaucoup de personnes, comme l’acteur lui-même l’ont d’abord utilisé pour décrire une période de leur vie dédiée à la recherche de fun ou sensations fortes. Mais surtout une période que l’on cherche à se montrer aux autres en plaisant à tout prix afin de susciter envies et désirs auprès de sa communauté ou même auprès des gens qu'on veut séduire.
La “slut era” réside à cette époque dans la légèreté permanente que veulent promouvoir les réseaux sociaux et leurs utilisateurs. Sexe, drogues et rock’n’roll si vous préférez et pour une fois tout le monde est logé à la même enseigne, peu importe le genre on arrive toujours à cette période de notre vie affective.
Mais en 2024 le sens de l’expression a radicalement changé pour le grand public. Moins de strass et paillettes, mais beaucoup plus de plaids et d'antidépresseurs pour évoquer ironiquement le nouveau type de slut-era. L’art du décalage mordant entre fantasmes et réalités porte enfin ses fruits sur les réseaux sociaux au point de devenir des trends irrésistibles pour les membres de la genZ et autres.
Désormais, on montre la réalité sans filtres, on ricane parfois amèrement sur le décalage entre cette illustre ère de paradis ou d'accomplissements personnels et nos quotidiens bien plus ternes. Percer sur les réseaux sociaux ne signifie plus multiplier les contenus sexy de soi ou de lieux paradisiaques emplis d’ambiances tamisées, mais davantage savoir observer nos comportements ou nos modes de vie et réussir à en tirer les constats ironiques et réalistes à propos de nos réalités devenues beaucoup moins excitantes. Les générations biberonnées aux réseaux savent mieux que quiconque rire d'elles-mêmes.