Je voudrais que le train m'emmène...

Pendant que vous guettiez vos Spotify Wrapped ou autres récapitulatifs d'écoutes musicales de 2024, j'ai pour ma part décortiqué chaque donnée de mon bilan SNCF de l'année. Combien de kilomètres parcourus, quelles étaient mes destinations préférées, ou encore à quelles parties de l'année je voyageais le plus : toutes mes données personnelles rattachées au train me fascinent.

Lille-Paris-Aix ou Lyon : ce fût les points cardinaux de mon année au cours duquel le train m'a transporté aussi bien physiquement que mentalement car c'est bien connu le train permet de flâner. Flâner ou regarder le paysage défilé à vive allure, nous le faisons tous en nous perdant dans des pensées plus ou moins intéressantes et profondes, puisque le train offre un tête-à-tête unique avec soi-même. Le train nous coince dans un habitacle impossible à fuir, à proximité de personnes que nous ne connaissons pas et qui peuvent parfois (ou souvent) être désagréables voire pire.

Si mes trajets en train sont tout à fait banaux ; je pourrais décrire des heures durant toutes les sensations que j'éprouve pendant les multiples déplacements. Elles font partie du rituel bien défini depuis des années à fréquenter intimement la SNCF, et oui j'assume d'être l'une de ses clientes fidèles.

Un trajet en train repose sur un parcours très défini pour une grande angoissée comme moi, avec des habitudes qui sont quand même très rigides et ancrées dans mon quotidien. Arriver à la gare au moins 1 heure avant, toujours choisir la voiture haute ainsi qu'une place à la fenêtre, tels sont mes pré-requis pour passer un bon voyage. Cette routine depuis plusieurs années me tranquillise et rend le trajet beaucoup plus fluide car inscrit dans ma zone de confort, pas d'imprévus ni de complications à l'horizon.

Mais certaines des galères les plus importantes en train subviennent quand même à tout bon voyageur qui se respecte :

  • Un partenaire de siège désagréable

  • Des prises défectueuses

  • La clim ou le chauffage en panne

  • Des poubelles débordantes (oui ça arrive car les passagers sont des porcs)

  • Un retard (plus ou moins long)

  • LES WC endommagées

  • Un colis abandonné

J'ajouterais volontiers ici toutes vos galères SNCF ici pour rendre le récit complet et en phase avec notre chère compagnie ferroviaire.

Et dans ces cas là, avoir réussi à créer sa bulle de confort rend les choses beaucoup moins douloureuses à supporter. On souffle mais on s'adapte et le fleuve de nos pensées peut reprendre sa cadence ou au moins nous emmener le plus loin possible de la voiture 15.

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